Entrer dans la fonction contrôle de gestion : plusieurs voies…

contrôle de gestion

Dans un récent salon pour bacheliers et futurs étudiants, une conférence sur les métiers financiers a mis en lumière un réel intérêt pour les métiers comptables et d’audit financier. Mais, personne n’a manifesté son désir de devenir contrôleur de gestion !

Pire, l’impression fut qu’il y avait un fort doute sur la nature et l’accessibilité de la fonction !

Ne deviendrait-on pas contrôleur de gestion par vocation ? N’en rêve-t-on pas tout petit ?

Cosmonaute, pompier, star reconnue, infirmière, chef… mais pas contrôleur de gestion ?

Cela démontre qu’il est important de parler de l’intérêt réel de cette fonction et des voies, elles sont plusieurs, qui permettent de l’atteindre.

Les missions d’un contrôleur de gestion

Le contrôleur de gestion a une fonction d’analyse et de synthèse de données pour apporter à sa direction les éclairages qui lui permettront de prendre les meilleures décisions.

Il s’agit tout d’abord d’un savoir-faire dans la compréhension des activités de l’entreprise, et dans l’exploitation et le traitement des données quantitatives et économiques qui la représentent. Forcément, il faut savoir apprécier la qualité et l’évolution des données.

En second lieu, il s’agit d’un savoir-être pour présenter les données aux dirigeants et managers pour faire preuve de pédagogie et de clarté, apporter une information de qualité et utile.

Devenir contrôleur de gestion suppose un bon esprit mathématique : faire des ratios, calculer des statistiques, mettre en équation, rapprocher des informations, retenir ce qui est utile. Avoir une formation et surtout un esprit cartésien est un fondement pour aller vers la fonction.

Être contrôleur de gestion, proposer des plans d’actions à partir de ses analyses, établir des projections et planifications, cela suppose de bien maîtriser l’activité opérationnelle, de bien comprendre comment les personnes travaillent, et quelles sont les sources de performance.

Avoir une expérience professionnelle antérieure à l’entrée dans la fonction est un plus, qui donnera une légitimité et une crédibilité à celui ou celle qui exerce ce métier.

L’accès au métier

Il est ainsi évident qu’il n’y a pas d’âge et de moment idéal dans une carrière pour passer par la fonction contrôle de gestion : les plus juniors seront spécialisés dans le traitement de l’information, travail facilité et enrichi par les nouveaux systèmes d’informations, et les plus seniors seront appréciés pour la pertinence de leurs recommandations et propositions.

Aller vers le contrôle de gestion est dans tous les cas une chance dans une carrière professionnelle, car c’est une opportunité d’occuper une position de forte influence dans une organisation, de reconnaissance et d’autonomie. Les dirigeants et managers opérationnels apprécient de s’entourer de contrôleurs de gestion qui vont les aider et les rassurer.

Définir les objectifs conformes à la stratégie, formuler des prévisions et des budgets, arbitrer les demandes, mettre en place les moyens, puis suivre les réalisations et les performances, c’est le cœur du rôle du contrôleur de gestion. Mais, double chance de ce métier, le contrôleur de gestion peut définir et élaborer ses outils et méthodes, et finalement explorer, reconnaissons-le, surtout les domaines qui rencontreront son intérêt.

La bonne mesure est capitale car elle permet le contrôle de la bonne gestion, c’est la règle qui doit orienter les progrès du contrôle de gestion, il révise ses moyens régulièrement.

Comptable, agent administratif, technicien, ingénieur ou cadre de différentes fonctions, la fonction contrôle de gestion est ouverte à tous ceux qui ont envie de s’investir dans un métier exigeant mais riche, qui peut constituer une transition dans une carrière (évoluer depuis des fonctions techniques vers des fonctions managériales en s’initiant aux logiques financières).

Entrer dans la fonction se prépare, par une formation (comme le cycle en contrôle de gestion proposé par EFE), par l’acquisition des bonnes pratiques, par un bilan de carrière ; c’est un projet personnel, que l’entreprise facilitera parce qu’elle aura conscience du potentiel de son collaborateur.

Et si, bien que ce n’était pas votre rêve d’enfant ou d’adolescent, que vous ayez juste terminé vos études ou que vous ayez déjà une bonne expérience professionnelle, vous tentiez vous aussi l’aventure du contrôle de gestion ?


Éric JANKOWSKI
DAF Groupe ATENA
Animateur du cycle certifiant EFE « Contrôleur de gestion »